Fin de fermentation alcoolique et début d’élevage

Amphores pleine et fermée

Grâce aux conditions climatiques favorables et aux très bons équilibres de la vendange, les fermentations alcooliques se sont terminées sans difficulté une petite quinzaine de jours après la récolte.

Les vins ont donc pu être soutirés, en conservant les lies fines, et placés immédiatement dans leurs contenants d’élevage, dans lesquels ils passeront l’hiver et feront le fermentation malo-lactique.

Ainsi, cuves, amphores et fûts sont remplis et conservés à une température comprise entre 16 et 20 degrés jusqu’à la mi-novembre, date à laquelle nous laisserons les températures chuter pour permettre aux vins de passer sereinement l’hiver dans des conditions naturelles.

Cet élevage se continuera au moins jusqu’à la fin de l’hiver. Au début du printemps, la dégustation décidera des assemblages et des dates de mise en bouteille de chaque cuvée. En attendant, le travail de la vigne, taille, travail des sols et palissage, va pouvoir reprendre.

Pressurage et fin de fermentation

Première presse et paradis

Toute notre vendange a été travaillée en vendange entière, par une macération semi-carbonique (beaujolaise). Les grappes de raisin entières sont donc aspergées avec un pied de cuve préparé un peu avant les vendanges, pour permettre le démarrage de la fermentation intra-pelliculaire, permettant ainsi à la aux tanins, aux anthocyanes et à la couleur de migrer de la pellicule vers la pulpe.

Le pressurage est donc un moment clé de la vinification. Il faut pressurer assez fort pour faire éclater rapidement la pellicule, sans pour autant extraire les tanins parfois végétaux de la rafle ou des pépins.

Cette année, la durée de cuvaison a varié entre 8 et 11 jours selon les cuves, en fonction des dégustations et de la vitesse de fermentation. Les pressions ont également été adaptées à chaque situation. Le vin de presse ainsi récupéré, le Paradis, confirme tout le potentiel de ce millésime, à la fois fruité, complexe et diversifié. La fermentation peut donc se terminer sereinement après extraction des grosses lies.

Vendanges terminées

Cette année, les températures très irrégulières de l’été ont créé une forte incertitude sur les dates optimales de vendanges. Dans toute la région Beaujolaise, les ordres habituels de récolte entre parcelles précoces, moyenne et tardives ont été totalement bouleversées.

Face à cette situation, nous avons fait le choix de nous fier principalement à la dégustation des baies pour déterminer les dates optimales. Cette analyse a mis en avant l’existence de 2 blocs de parcelles, avec des niveaux de maturité décalée d’une semaine l’un par rapport à l’autre.

Il a donc été choisi de monter deux équipes de vendangeurs pour récolter chaque parcelle à sa maturité optimale. Les Morgon et une partie des Chiroubles ont donc été vendagés les 21 et 22 septembre, quand le reste des parcelles de Chiroubles a lui attendu les 27 et 28 septembre pour être levées.

Mars 2019 : on finit de tailler !

Le projet avance bien, et en parallèle, le cycle de la vigne reprend. La température clémente a entraîné des pleurs précoces au niveau des vignes. Il est donc temps de finir la taille, pour que tout soit prêt au moment du débourrement. Avec 2,7 ha de vignes, j’ai pu attendre le dernier moment pour finaliser cette étape. Comme dit le proverbe « Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars ».

J’ai choisi de tailler en dernier la parcelle de vigne de Morgon qui est déjà dans sa 3e année de conversion biologique. En taillant pendant les pleures, la vigne cicatrise plus vite et est donc mieux protégée contre les invasions de maladies du bois.

Maintenant cette étape de taille terminée, il est temps de préparer l’apparition des feuilles, et l’évolution du besoin en nutriment de la vigne, qui vit pour le moment sur ses réserves faites entre les vendanges et l’hiver de l’année dernière. Le travail du sol va donc redémarrer sur la parcelle C3 (3e année de conversion Bio) située sous le hameau des Gauthiers, à côté de Saint-Joseph. Pour les autres parcelles, et afin de faciliter la conversion bio, le travail à venir va surtout être de favoriser l’implantation d’un enherbement maîtrisé au plus vite. Des essais vont être faits pour l’implantation d’engrais verts, notamment ceux permettant un apport d’azote important, qui pourra être utile au moment de la vinification.