Culture de la vigne

C’est dans la difficulté que les individus se révèlent. Il en va de même du Gamay, ce cépage atypique qui a besoin de terroirs pauvres et de concurrence pour donner le meilleur de lui même. C’est pour cette raison que la haute densité a été retenue historiquement dans le Beaujolais, et c’est pour cette même raison que nous avons choisi de la conserver.

Comme nous aimons notre vigne, nous ne la laissons cependant pas seule face à ces difficultés. Nous l’accompagnons, dans le respect de ses cycles, de son développement et de ses défenses. 

Toutes nos vignes sont conduites dans le respect le plus strict du cahier des charges de l’agriculture biologique. Les traitements sont réalisés uniquement quand ils sont rendus absolument nécessaires par les aléas climatiques et la pression parasitaire sur leur secteur. Les traitements sont donc décidés au cas par cas, parcelle par parcelle et non pas de façon systématique. 

Cette approche, ouvertement inspirée par les grands principes de la bio-dynamie, permet de réduire l’impact environnemental de la culture de la vigne, en limitant aussi bien le nombre de traitements que les doses utilisées, remplaçant volontiers les traditionnels soufres et cuivres par des infusions de plantes, et en particulier les infusions de prêle et les purins d’orties.

La pente, en permettant un parfait écoulement des eaux, réduit par exemple fortement les risques liés au Mildiou en empêchant la présence d’eau stagnante dans les parcelles. Et pour lutter contre l’érosion induite par cet écoulement, un couvert végétal permanent et peu concurrentiel est en cours de mise en place sur l’ensemble des parcelles du domaine. 

Enfin, pour nourrir nos parcelles, toute matière organique non utilisée pour la vinification retourne à la parcelle, et en particulier les feuilles, sarments et résidus du travail de l’enherbement (tonte, ou arrachage en cas de forte sécheresse). Cette approche nous permet de limiter au maximum les apports de matière organique extérieure, et de conserver ainsi un contrôle le plus fin possible sur l’origine des intrants apportés à la vigne.